Parlementaire à la «moustache batailleuse », son père s'est fait connaître, en 1870, comme procureur de la République à Lyon. Promu préfet de police de Paris, en 1879, il n'hésite pas à enfiler des gants de cérémonie pour expulser, en digne fils de la IIIe les religieuses de leurs couvents. Geste qui lui vaut une réputation d'insolente impiété et le sobriquet réticent d'« homme aux gants gris».
Louis Andrieux, député des Basses-Alpes. Un homme à femmes qui attendra que son fils naturel, Aragon, atteigne ses 20 ans pour lui révéler son identité. Alors qu'Aragon vient d'être nommé médecin auxiliaire, il apprend le secret de sa naissance juste avant de partir pour le front. « [Mon père] ne voulait pas que je pusse être tué sans savoir que j'avais été une marque de sa virilité», abrège-t-il, un tantinet amer.
Sa mère Marguerite … Une jeune femme qui pour avoir fauté élèvera Louis de façon clandestine.